Cette semaine à l’école du succès, j’ai eu le grand plaisir de rencontrer l’entrepreneur multimillionnaire et ancien dragon, François Lambert. Cet entrepreneur a succès a fait fortune dans les centres d’appels dès le début de la trentaine et partage avec nous sa vision de l’entrepreneuriat.
François est un grand passionné qui intègre la passion dans tous les aspects de sa vie. Il m’a expliqué que même lorsqu’il fait son café le matin, il le prépare et le savoure avec passion. Pour lui c’est impossible de faire quelque chose sans passion. Cependant, il précise que la passion n’est pas obligée d’être à l’origine d’un projet entrepreneurial. “La passion nous emmène vers différents horizons, la raison nous emmène vers une opportunité. Pour réussir on doit avoir les deux!” La raison du projet entrepreneurial est l’idée, le marché, la faisabilité du projet et la passion vient dans le plaisir de réaliser le projet.
Il faut donc être prudent lorsque la passion est à l’origine de notre projet: un entrepreneur passionné appelle son entreprise son bébé. Il la couve, lui pardonne beaucoup, la surprotège. Ce qui a pour effet de le rendre aveugle sur ce qui se passe à l’extérieur, de ne pas voir ses concurrents, de donc de se retrouver parfois surpris de ce qui arrive. Pour François, on ne doit pas être passionné par son idée d’entreprise, mais plutôt par les actions qu’on pose pour la faire prospérer.
L’entrepreneuriat a toujours fait partie de sa vie, enfant il rêvait de devenir riche, il voulait devenir entrepreneur. Plutôt que de jouer ou regarder des émissions pour enfants, il voulait être avec les adultes, négocier, trouver le bon prix, il voulait refaire le monde. Pendant de nombreuses années, il a cherché une idée d’entreprise, la meilleure idée qui pourrait lui offrir la réussite, le projet entrepreneurial dont il rêvait. C’est lorsque sa conjointe est tombée enceinte qu’il a mis toute son énergie à trouver un projet car il savait que s’il ne le faisait pas maintenant, il ne le ferait jamais. Il a finalement trouvé son projet et créé sa fortune avec les centres d’appels. Ce n’est pas une passion au départ, il y avait une raison, une opportunité qu’il a saisi et qui s’est avéré être la bonne.
Selon lui, un entrepreneur ne prend pas de risque, il analyse la situation et croit qu’il y a une opportunité, il ose, il prend son courage pour lancer son projet mais le risque n’existe pas. On doit travailler pour mener l’opportunité à bon terme. Bien entendu, il arrive qu’on puisse s’être trompé et dans ce cas, il faut en prendre conscience et prendre les actions nécessaires pour corriger la situation ou mettre fin au projet. Il faut persévérer et non s’acharner: en mode persévérance on bâtit sur les petites victoires à chaque jour et ça prend du temps à bâtir quelque chose. Ça prend plusieurs années avant d’atteindre une certaine stabilité, un certain succès. Pour reprendre ses mots: “L’entreprenariat c’est vivre dans l’anonymat pendant des années, une vie que personne ne veut avoir, jusqu’à ce que le projet fonctionne et qu’on obtienne la vie dont tout le monde rêve.”
Start small, think big
Lorsqu’on démarre un projet, il est important de commencer petit mais de voir grand. Comme on est obligé de penser, aussi bien penser grand. C’est avec cet état d’esprit qu’il a démarré son projet de centre d’appels. En analysant bien l’opportunité, en commençant petit et en visant de faire le plus grand possible. Son objectif était de devenir le plus grand centre d’appels au Canada. Il l’a atteint. Il est devenu tellement grand qu’il a reçu une offre très intéressante et il a vendu. Le but final du projet était de générer de l’argent, mais au quotidien, on ne travaille pas pour l’argent. On doit trouver une façon d’être passionné au quotidien, pas seulement pour les revenus. Pour lui, ça passe par les employés, il devient passionné par les employés, par le travail en groupe, par les petites victoires au quotidien.
“Une entreprise n’est rien sans ses employés”
Ce sont eux qui bâtissent l’entreprise, ce sont grâce à eux que les petites victoires au quotidien s’accomplissent. Selon lui, un leader d’entreprise doit montrer l’exemple. C’est un bon leader qui attirera les bons employés, si on est un mauvais leader, personne ne voudra travailler pour nous. Le leader n’est pas quelqu’un qui pousse les employés, il est devant et il les tire. Ensemble, le leader et les employés ont du plaisir, ils travaillent ensemble pour grandir, pour conquérir le marché. Quand c’est fait, il y a une grande satisfaction. Cependant, il ne faut pas oublier qu’à chaque jour il y a une victoire qu’il faut célébrer. Un leader ne doit pas garder les yeux rivés sur l’objectif final mais célébrer toutes les réussites et trouver de la passion dans la réalisation de celles-ci.
Une autre bonne qualité d’un entrepreneur c’est de savoir reconnaître ses erreurs. La transparence et l’humilité sont deux grands atouts et c’est en mettant ces qualités de l’avant qu’on arrive à créer des liens. Selon lui, il est primordial de créer des liens avec ses fournisseurs et ses clients. Il faut arriver à devenir amis sans nécessairement se fréquenter au quotidien, mais plutôt pour être capable d’être transparent et humble lorsque l’entreprise traverse des périodes plus difficiles, même si on a peur pour notre réputation. Il est surprenant de découvrir que nos partenaires d’affaires sont souvent disposés à nous aider en cas de besoin.
La perfection ne fait pas partie de l’équation entrepreneuriale
Selon François, une des erreurs que font parfois les entrepreneurs avant de démarrer leur projet est d’attendre que tout soit parfait avant de se lancer. C’est une erreur car parfois on pens viser un marché et une clientèle et lorsqu’on lance le produit, on se rend compte qu’on s’est trompé. Il ne faut pas attendre d’être parfait et passer des années à créer notre projet pour se rendre compte que le marché n’était pas le bon. Il faut oser, il faut avoir le courage, ne pas attendre la perfection avant d’aller tâter le terrain avec son projet. En attendant trop longtemps on risque aussi de se faire dépasser par d’autres qui auraient pu avoir la même idée au même moment.
Se considérant comme un bâtisseur d’entreprise, François savait qu’il ne voulait pas travailler dans son entreprise pendant toute sa vie. Deux ans avant de vendre, il s’était retiré de son entreprise car il voulait investir ailleurs, mais comme inconnu c’était difficile de le faire. C’est alors que l’émission dans l’oeil du dragon est arrivé dans sa vie et lui a donné l’occasion d’investir dans d’autres entreprises et partager ses connaissances et son expérience. C’est ce qui l’allume aujourd’hui: aider les jeunes entrepreneurs dans leurs projets.
Il a aussi découvert une passion pour l’écriture, il a publié trois livres dans lesquels il donne son opinion ainsi que des conseils sur l’entrepreneuriat ainsi que divers sujets de société qui le touchent. Son dernier livre “Qu’est-ce que j’en pense” dans lequel il donne son opinion sur trente enjeux québécois m’a fait le questionner sur un possible avenir politique. Très honnête, il m’a répondu que la carrière politique était un sujet qui l’intéressait et qu’il ne rejetait pas l’idée de faire le saut dans quelques années.
François Lambert a une vie bien remplie et semble vouloir le rester encore longtemps. Il m’a confié que la raison pour laquelle il a voulu être en affaires était pour être libre. Il était heureux sans argent, mais il voulait la liberté. Il voulait pouvoir gérer ses journées selon ses envie, pouvoir dire “demain je ne fais rien”. C’est ce que l’entrepreneuriat lui a apporté. On peut donc dire qu’il a atteint son rêve d’enfant! J’espère que vous apprécierez cette discussion et que vous y trouverez des trucs et conseils à modéliser dans votre propre parcours. N’hésitez pas à me partager vos commentaires sur ce qui vous a le plus inspiré.
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